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Accident de centrale nucléaire.
Se protéger
Schéma simplifié d'une centrale nucléaire
Principe de la fission, utilisé dans les centrales nucléaires
La fission consiste à briser un matériau radioactif qui est l'uranium 235. Cette séparation, conduit à la formation d' éléments radioactifs nouveaux et à une création de chaleur importante. C'est la captation de chaleur dans des circuits extérieures qui permet de faire bouillir de l'eau et de faire tourner des turbines électriques qui alimenteront le réseau électrique.
Ce système produit par voie de conséquence, de nombreux produits inutiles, mais hautement radioactifs, dont il faut se protéger. Ils sont donc stockés dans des bidons métalliques ou dans du verre et du béton. Le stockage pose un énorme problème quand on sait qu'un réacteur consomme environ 170 tonnes de matériaux radioactif par an. Les résidus sont souvent déposés proches des centrales sans grande protection.
2 problèmes potentiels existent donc : le rejet dans l'atmosphère ou dans l'eau de particules radioactives suite à un accident de réacteur et la contamination par des résidus radioactifs de l'eau, des sols, voire de l'air.
Carte des centrales nucléaire de France
Radionucléides majoritaires rejetés dans l'atmosphère après
un accident de réacteur
Suite à un accident de réacteur nucléaire, les éléments radioactifs appelés radionucléides, qui sont rejetés dans l'atmosphère et qui se répandent ensuite dans l'eau, les sols et la nourriture sont de manière majoritaire les suivant :
L'iode 131. Sa 1/2 vie est de 8 jours.
Le césium 137. Sa 1/2 est de 29 ans.
Le strontium 90. Sa 1/2 vie est de 29 ans.
Ces 3 éléments radioactifs peuvent être inhalés, ingérés et mis en contact avec notre peau ou des objets extérieurs manipulables, ce qui les rend dangereux. Une grande prudence dans leur évolution doit être mise en œuvre pendant la durée d'au moins 4 périodes correspondant à leur 1/2 vie. Pour l'iode 131 : 32 jours, le césium 137 et le strontium 90 : 116 ans.
Ces éléments vont être avec le temps dispersés dans l'environnement et transférés de l'air aux sols et à l'eau, puis ensuite aux végétaux et aux animaux. L'utilisation par l'homme de produits prélevés dans l'entourage de la centrale ou sur les surfaces de terres contaminées par les retombées radioactives propagées par les vents et favorisées par la géographie des lieux, auront des conséquences sur la santé qui dépendront de la quantité et de la durée de ces éléments.
L'iode 131 est très contaminant, mais sa durée de vie est la plus courte. Cet élément se répand très facilement dans l'air, l'eau et les sols.
A chaque pluie, les eaux emportent avec elles les dépôts radioactifs faits en hauteur et s'accumulent dans les vallées, les rivières puis les fleuves. C'est surtout dans ces endroits qu'on retrouvera ensuite le césium 137 et le strontium 90. Ils ne pénètrent pas aussi facilement les sols que l'iode 131, mais subsistent durant plus d'un siècle. Cette contamination se transmet aux plantes et aux animaux qui les consomment, ainsi qu'à leur lait et leur viande.
Les dégâts sur la santé sont surtout au niveau de la thyroïde pour les enfants et les jeunes adultes, à travers l'iode 131. Le césium 137 et le strontium 90 se fixent plutôt sur les os et les muscles, sans apporter forcément des pathologies importantes.
Pour éviter une assimilation de l'iode 131 par la glande thyroïde, les autorités autorisent la population concernée à prendre des comprimés d'iodure de potassium vendu en pharmacie, sur les lieux concernés. Ces comprimés font en général 65mg et sont efficace dès leur ingestion pendant une durée d'un peu plus de 24H.
Il est possible d'avoir une alimentation chargée temporairement en iode assimilable, si on préfère une méthode plus naturelle, ou d'acheter sur internet des comprimés à base d'algues riches en iode. Il faut néanmoins être prudent avec les algues qui peuvent être chargées de métaux lourds en fonction de leur provenance. Il en est de même pour le lichen qui absorbe la radioactivité naturellement.
Certains aliments simples ont la caractéristique d'être riches en iode. En voici quelques un.
Pour rappel, ce sont les enfants qui sont le plus sensibles à l'iode radioactif, les sportifs et les jeunes adultes. Ce sont ceux qui fabriquent le plus d'hormones thyroïdiennes et dont les cellules se reproduisent le plus. Chacun devra adapter son alimentation pour éviter une saturation de la glande thyroïde en iode 131 radioactif pendant une période de 1 mois environ minimum, jusque 3 mois.
Influence de la météo sur la dispersion de la radioactivité
La radioactivité est déplacer par les vents et surtout les vents majoritaires de la région où se passe l'accident. Elle suit en même temps le prolongement des vallées qui sont sur son trajet, en déposant des poussières de manière équitable des deux côtés des collines, et dans le bas de celles-ci surtout avec le temps. Lorsque des massifs s'opposent à son déplacement, les poussières se déposent surtout sur la face avant de ces massifs, la face arrière étant moins exposées.
Tout nuage radioactif peut ainsi être déplacer sur des centaines de kilomètres dans le sens du vent au moment de son évacuation. L'intensité de la radioactivité diminue avec la distance.
Les mesures de radioactivité ( en système international )
Le Becquerel sert à mettre en évidence la quantité de rayonnements produit par un élément radioactif pour retrouver la stabilité. On l'exprime en Becquerel par kilogramme ou en Becquerel par litre. Il correspond au nombre de désintégrations par seconde que cet élément subit lors de sa transformation.
Le Gray ( prononcer gris ), permet de mesurer la quantité de radioactivité emmagasinée par un objet, quel que soit le type de rayonnement absorbé. On l'exprime en grays par kilogramme ou par litre
Le sievert sert à exprimer la radioactivité reçue par le corps humain en fonction du type de rayonnement auquel il est soumis. Elle se traduit en sieverts par heure, par jour ou par an. Cette mesure doit être comparée à ce que peut supporter le corps humain pour savoir si la dose est dangereuse ou non.
Attention ces valeurs sont toujours relatives aux tissus qu'ils concernent et au temps d'exposition auxquels ils sont soumis par des rayonnements.